L’écho de notre identité

Depuis 2007, la tournée des mini-échos a trouvé tout un rayonnement; 273 écoles ont été visitées en 179 journées d’animation; plus de 50 196 élèves, enseignants et parents ont bénéficié d’animations et de formations en construction identitaire; 6 686 élèves ont reçu une formation historique dynamique et une expérience théâtrale valorisante, 33 000 élèves et enseignants ont eu la chance de rencontrer et de découvrir le récit d’un voyageur authentique, etc.

Même le Nunavut a eu la chance de connaître L’écho. En effet, Carole Myre, la metteure en scène de L’écho d’un peuple et coordonnatrice du Centre d’excellence artistique de l’École secondaire publique De La Salle d’Ottawa, et ses collègues, l’enseignante Nicole Blundell et le directeur Marcel Morin, sont allé former des élèves de l’École Des Trois-Soleils d’Iqaluit afin de produire un mini-spectacle de L’écho d’un peuple.

Ce spectacle intitulé L’ÉCHO DE NOS VOIX retrace tout d’abord de façon parallèle l’histoire des Inuits, à partir des légendes de la création jusqu’aux célèbres chants de gorges, et celle des Français en Amérique, à partir de l’époque de Champlain en passant par celle des premiers contacts permanents entre ces deux peuples grâce à l’équipage du capitaine Bernier. Pour les besoins, le créateur et coauteur de L’écho, Félix Saint-Denis, a écrit de nouveaux tableaux et adapté le scénario des mini-échos qui font l’objet d’une immense tournée scolaire en Ontario depuis quatre ans. D’autres artisans de L’écho ont participé à cette production créée sur mesure, tels le compositeur Brian St-Pierre, le vidéaste Olivier Aubut et l’habilleuse et régisseure Jocelyne Leroux. En plus de cette équipe, Lisa Loeffen, coordonnatrice des programmes scolaires francophones pour le Bureau des services à la jeunesse d’Ottawa, a prêté main forte à la production.

« Cet échange était tellement émouvant, explique Carole Myre.  On n’a pas d’idée jusqu’à quel point on est choyé dans nos écoles et pour notre francophonie dans notre région et en Ontario.  Et les jeunes comme tout le personnel de cette école franco-nunavoise ont pu ressentir les mêmes émotions de fierté lors du salut final avec la chanson thème de L’écho ».  En plus des élèves de l’École Des Trois-Soleils, des artistes inuits ont participé au spectacle en y interprétant des chants de gorge et des danses traditionnelles.  Un autre moment fort du spectacle fut la reconstitution du drapeau franco-nunavois alors que se sont rassemblés devant un inuksut les plus petits de l’école, costumés en pissenlits, symboles de la résistance des francophones dans ce royaume de glace.